Le petit mot boursier de Roger Lecut (04 décembre 2021)

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Roger Lecut
Ecrit par Roger Lecut

Article rédigé par un spécialiste de la bourse

Chers investisseurs,

Les chiffres s’affolent. Nous venons d’apprendre qu’il y a eu 1.827.467 contaminés du virus Corona en Belgique et que cela a engendré 27.167 décès. Mais le flux de mauvaises nouvelles ne tarit pas. L’inflation qui était grimpée à 5,64 en Octobre vient de s’élever à 7,1 fin novembre. Nous dépassons le pic de taux de 2008-2009 et vous savez ce que cela a engendré !! Si vous pensez que c’est le même partout, détrompez-vous. La France en est à 3,4, les Pays-Bas à 5,6 et l’Allemagne à 6,0. En fait nous sommes juste après les Pays Baltes avec en tête la Lituanie qui affiche un taux de 9,3 %.

Nous restons sur nos positions. Ce sont les actions qui vont nous protéger partiellement de cette envolée des prix. Un investisseur me demandait la semaine passée, quels étaient justement les secteurs à privilégier ou à vendre. Qui dit hausse des prix, dit aussi répercution de ceux-ci sur les prix de vente et ce n’est pas simple. Des entreprises peuvent plus vite que d’autres, augmenter directement leurs marges et subir moins fortement ce revers des taux.

Prenons les grandes surfaces, le secteur de la consommation des biens de base. Ce qu’il achète en ce moment est parfois plus cher que ce qu’il vend et il ne bouge pas ses prix car la concurrence est aux aguets.

Prenons le secteur industriel, je vous disais, il y a peu, que les matières premières c’est-à-dire les groupes miniers étaient un bon choix. L’ensemble va inévitablement augmenter et les prix se répercuteront dans la fabrication.

Nous pouvons aussi penser aux producteurs d’énergie et au secteur bancaire. Ces deux derniers vont profiter de la hausse des taux.

GAUSSIN (France) serait dans le collimateur de ARAMCO (Saudi Arabian Oil Cy). De juteux contrats en discussion au niveau du président Macron (hélicos, gaz, etc). AIRBUS et VEOLIA ne seraient pas oubliés.

L’or est controversé mais cela se discute. Il y a ceux qui doutent et ceux qui le voient à un sommet prochainement.

Visiblement, l’or suit la hausse monétaire. Et les flux d’argent générés par les gouvernements ont explosé avec les mesures de relance induites par le Corona. Voici l’évolution de la masse monétaire en Belgique depuis janvier 2021. Il est bon de voir si cette masse monétaire influence le cours de l’or.

Ce graphique montre comment le prix de l’or suit la croissance monétaire M2. Si l’or a été à la traîne de M2 en 2021, il a depuis fait un retournement à la tendance haussière et malgré les dires, il a toujours un rôle de refuge. Il pourrait même traverser l’an 2022 de façon vraiment haussière. Cyclologiquement, l’or joue ses renversements de tendance tous les neuf années. 2022 pourrait ainsi confirmer mes dires car l’or va probablement combler l’écart avec la hausse devenue de l’inflation monétaire. Par contre, les crypto-devises ne sont plus à la fête. Mais attention, il se pourrait bien que les ventes en ce moment ne soient qu’un effet de window dressing des sociétés qui veulent montrer un bilan (propre) sans avoirs spéculatifs en fin d’année. Toutefois, les moyennes mobiles n’incitent nullement à l’achat.

Le Dow Jones s’est négocié en tendance latérale prisonnier entre résistance à la hausse et soutien. Cela s’est passé à plusieurs reprises dans le passé – 1901, 1906, 1915, 1929, 1966 et 1999.

Il convient de noter que peu de temps après chaque test de résistance, le marché a eu du mal.

Une réflexion qui vaut son pesant d’or : Le nouveau record établi en novembre par l’indice Dow Jones n’en serait pas un si l’on tient compte de l’inflation. En réalité, l’indice DJIA serait encore loin du véritable record établi le 14 janvier 2000. Les investisseurs peuvent être dupés s’ils ne prêtent pas attention à l’inflation car si les effets sont peu visibles à court terme, les distorsions peuvent être importantes sur le long terme. Cyclologiquement, il s’avère que l’indice Dow Jones est actuellement à un niveau 173 fois plus élevé qu’il y a 100 ans, ce qui représente un gain gigantesque. Mais corrigé de l’inflation, le gain n’est plus que de huit fois, ce qui reste appréciable mais est nettement moins impressionnant.

Voilà, c’était bon à savoir. Voyons maintenant des valeurs qui se sont mises en exergue dans notre chère Belgique.

Un triple top est une bonne indication de hausse pour AGEAS. CELYAD est encore plus américaine mais tout aussi spéculative.

CENERGY a du cran mais est dépassée par CFE qui divise ses activités.

HYLORIS s’accroche tandis que IEP INVEST a la fièvre

RECTICEL résiste, l’offre en cours n’est guère attrayante ; il pourrait y avoir une surenchère tandis que RESILUX plane dans les nuées ardentes.

Le beau temps incite à la photo et SMARTPHOTO monte en chandelle.

Les étudiants n’ont plus la cote

Voilà, il est grand temps d’éviter la douche écossaise ; revoyez vos copies.

Roger LECUT Gradué en Sciences Bancaires et Boursières

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