Chers investisseurs, bien le bonjour,
Comment va la bourse ?, comme le temps. Mitigé malgré des craintes et des « espoirs » qui ne cessent de se modifier au fil des heures. Nous sommes à nouveau dans le tourbillon de la vie boursière, mais les limites résistent comme pour les technologiques du Nasdaq..
Je retrouve le bon temps de la cyclologie boursière et le même synopsis se reproduit déjà. On prend le bouillon, prévisible mais pas certain, et de suite on saute sur les occasions. C’est classique après une baisse de 5 %. Le rebond est quasi technique. Ici, l’indice américain a chuté de 8,5 % par rapport à son plus haut de juillet. En cyclologie, on constate que les rebonds sont fréquents à 84 % après une correction de 5 %. Cependant, il est tout aussi classique que des investisseurs lisant les nouvelles avec retard vendent aussi précipitamment des actifs dans la foulée et le rebond est de nouveau attaqué avant la reprise finale. Il ne faut pas confondre correction avec un marché baissier qui prend lui, une gifle de 20 % par rapport à un sommet récent.
La Bourse de Paris a été tester son plancher et devrait réagir avec le retard habituel en copiant l’indice américain. Quand New York éternue, la France s’enrhume !!. Les indices américains sont plus réactifs aux mauvaises nouvelles ou interprétations boursières. Toutefois, à New York, seules les valeurs plus spéculatives cotées au Nasdaq ont chuté plus lourdement. Les valeurs évoluaient déjà dans une tendance latérale. La bourse parisienne évoluait encore dans un trend baissier mais sous ses moyennes mobiles. Pour réinvestir sereinement, il faudrait réintégrer le trend haussier au dessus de ses moyennes mobiles.
Nous avons commencé l’année sur des chapeaux de roue et jusqu’à la mi-juillet, nous n’avons vraiment pas eu de difficultés. Le sentiment heureux s’est donc retourné subitement et la correction a été forte. C’est comme après un bon orage, le ciel s’éclaircit. Les investisseurs ont pris conscience que les espoirs mis dans les grandes entreprises informatiques ne semblaient plus aussi convaincants. Les espoirs d’un atterrissage en douceur de l’économie se sont envolés. Il est vrai que la baisse des taux d’intérêt directeurs n’a rien empêché. La cyclologie nous a appris qu’il n’y a guère de raison de paniquer en ce moment, qu’il faut rester calme, ne pas paniquer et tout au plus revoir sa stratégie de placements. Les titans sont encore au-dessus de leur moyenne longue; les transports restent dans la tendance latérale et la biotechnologie garde un trend acheteur.
Le graphique des BRIC (marchés du Brésil, Russie, Inde…) était déjà dans son trend baissier. Laissons le glisser car l’aversion au risque dirige quasi automatiquement les investisseurs vers les « valeurs refuges », comme les obligations d’État qui avec cet afflux d’argent transvasé voient leur rendement nettement diminuer. Le cours dépasse même déjà le prix du remboursement à l’échéance.
En un mot, les taux réels de rendement des obligations diminuent mais cela ne veut pas dire que le marché boursier haussier arrive à sa fin.
L’indice MSCI des principales actions mondiales fait encore état d’un gain annuel de près de 10% et l’indice belge reste encore dans un trend haussier. Je ne vois pas de raison de devenir nerveux. La chute peut s’amplifier sur des infos passagères mais pour l’instant, il est important de rester calme et serein. A nouveau, cela est logique. après une période de faible volatilité, nous assistons à une hausse de la volatilité des marchés boursiers. Cela entraîne une correction des actions et des secteurs qui étaient recherchés comme la technologie et les communications. Il faut dire que ces secteurs avaient particulièrement bien progressés cette année.. Ce cycle est toujours présent lorsque la bourse doit évoluer dans une situation géopolitique relativement trouble. Je le répète régulièrement, il faut investir dans une perspective à long terme et ne pas se laisser guider par les émotions. De plus, un portefeuille assez diversifié (mais pas trop) est à conseiller. Je suis convaincu, qu’en agissant de la sorte, vous pourrez profiter plus amplement des corrections régulières et de leurs opportunités d’achat à bon compte. Ce qui compte, c’est la rémunération du capital investi et les banques centrales adoptent régulièrement leur politique monétaire afin que les entreprises continuent à générer une croissance bénéficiaire. N’oubliez surtout pas que le cours de bourse représente l’actualisation des dividendes futurs.
Pour vous encourager à rester dans le marché, voici sur le vif quelques cotations dans la journée.
Comme vous le voyez, le climat actuel est dû au fait que les investisseurs continuent d’évaluer la situation économique mondiale, en particulier, ce qui se passe aux USA et en CHINE. Ils doivent également digérer les mises à jour des bénéfices trimestriels et suivre, non pas les jeux olympiques, mais les développements sur le front géopolitique. Si les européens sont plus enclins à être défaitistes, les investisseurs américains ignorent les craintes d’une récession et les inquiétudes géopolitiques. Ils profitent des prix bradés et réagissent plutôt positivement aux dernières nouvelles sur les bénéfices des entreprises.
Je termine sur un « tuyau ». En ce qui concerne Air Liquide, Citigroup maintient sa recommandation d’achat avec un objectif de cours relevé de 176,36 à 190 EUR.
Bonne journée, bonne semaine et bonne lecture.
Roger LECUT Gradué en Sciences Bancaires et Boursières