Chers investisseurs, bien le bonjour,
Le danger est toujours présent. Nous en sommes à 30.997 victimes du Coronavirus avec 3.915.792 contaminations. C’est beaucoup et en Bourse, les inquiétudes grandissent. Heureusement, les gagnants sont plutôt les personnes investies en actions. Les obligations et les carnets d’épargnent s’érodent un peu plus chaque jour. En bourse, il y a encore (comme il y en aura toujours), deux camps bien opposés. Avez-vous déjà entendu parler du Top-down ou du Bottom-up ? Et bien, ce sont deux écoles qui pensent différemment. Elles étudient les graphiques et les fondamentaux avec des sentiments tout à fait opposés.
Prenons l’approche « top-down » ou descendante dans notre langue bien aimée. Cette approche consiste à analyser l’évolution d’une action de haut en bas. Cette analyse se fait en trois étapes. L’investisseur doit d’abord vérifier si les perspectives économiques à l’échelle nationale ou internationale s’avèrent favorables pour le marché des actions. En recoupant les articles financiers, l’investisseur peut identifier les secteurs industriels les plus prometteurs dans un laps de temps d’un à 3 ans. Il doit ensuite, identifier les valeurs les plus prometteuses pour son portefeuille.
Ce type d’investisseurs « top-down » est convaincu que la conjoncture économique générale et la vigueur du secteur sélectionné ont un impact certain sur le rendement des valeurs sélectionnées. Un bon investisseur se doit donc d’effectuer avant d’acheter, une recherche reposant sur ces deux analyses préliminaires avant de sélectionner des valeurs pour son portefeuille. Il est indéniable que l’environnement économique exerce une grande influence sur les profits des entreprises. Ces profits vont de suite, générer des attitudes ou les anticipations des investisseurs et activer grandement les volumes boursiers. Les cours de bourse en seront directement influencés. Ces investisseurs n’aiment absolument pas les risques qu’ils qualifient d’énormes car ils peuvent grandement nuire à leur portefeuille. Pour les partisans de l’approche « top-down », ignorer cette analyse revient à courir des risques inutiles qui sont susceptibles de causer de sérieux préjudices à leur portefeuille. On n’achète pas ce que l’on ne connaît pas.
Bien entendu, il y a l’autre école, plus hasardeuse appelée «bottom-up», ou ascendante qui étudie le marché de bas en haut. En fait, elle consiste beaucoup plus à sélectionner des titres en attachant moins ou trop d’importance à l’analyse proprement dite de son secteur industriel ou de la conjoncture économique dans son ensemble. Ces investisseurs « bottom-up » (Warren Buffett le grand milliardaire boursier en est un) estiment qu’il est toujours possible de dénicher la perle boursière. Je sous-entends une entreprise qui sort de l’ordinaire dont le titre en Bourse se négocie en dessous de sa valeur réelle. Ces perles se trouvent bien souvent lorsqu’une société affiche un potentiel de croissance nettement supérieur à la moyenne alors que la santé de son secteur d’activité ou même la situation économique du moment n’est pas au top. En fait, avec cette analyse « bottom-up », il faut rechercher et acheter les valeurs des sociétés qui sortent du lot, qui font preuve d’une grande autonomie malgré un environnement économique peu favorable. Elles ont la capacité d’assurer leur développement grâce à leur management et leurs réserves.
Pour rallier l’ensemble des investisseurs, il est bon de savoir que les approches «top-down» et «bottom-up» s’appliquent aussi bien à l’analyse technique qu’à l’analyse fondamentale. Un bon docteur de la bourse qualifie de « top-down » le type d’analyse technique incitant l’investisseur à poser un diagnostic, à l’aide de ses graphiques traditionnels sur l’économie, les marchés et les secteurs porteurs.
Lors de vos recherches, si vous trouvez une tendance plus favorable et plus persistante que d’autres, alors vous avez peut être trouvé le bon créneau. En effet, si certains secteurs industriels se révèlent nettement plus « positifs » que d’autres, vous devriez porter une attention particulière aux valeurs, qui dans ce secteur, présentent les signaux haussiers les plus prometteurs en évitant le risque ou la spéculation propre à cette valeur (l’attente de l’approbation d’un médicament ou le résultat d’une phase de test est une spéculation). Vous voyez que c’est ici que se creuse la grande différence entre les fondamentaux et le chartisme. L’analyste technique de type « bottom-up » va directement sur la phase décisionnelle. Le chemin est beaucoup plus direct car c’est le graphique même de l’entreprise étudiée qui fait prime.
Mais, l’analyse technique a beaucoup de détracteurs et dans les banques et les brokers surtout, la très grande majorité des analystes financiers ont comme évangile, l’approche fondamentale de type « top-down». Si vous demandez conseil et si vous achetez les actions d’une entreprise à la suite de recommandations émises par les analystes, vous devenez un investisseur influencé par la méthode « top-down ».ou descendante.
Je suis loin de critiquer ce fait car chacune des deux méthodes d’investissement comporte ses avantages et ses inconvénients. L’analyse fondamentale ascendante « Bottom-up » d’une entreprise peut se faire maintenant avec une panoplie réduite d’informations largement diffusées sur les sites de brokers. Ces données me semblent à la portée de tout investisseur amateur, tandis que l’analyse fondamentale descendante « Top-down » exige un bagage et surtout des outils que seuls les investisseurs professionnels peuvent habituellement s’offrir.
Je passe en revue quelques valeurs qui ont marqué le pas cette semaine :
Voilà de quoi réflèchir. Bonne lecture Roger LECUT Gradué en Sciences Bancaires et Boursières