Chers Investisseurs,
Nous sommes toujours au poste et ne cessons d’encaisser de bonnes et mauvaises nouvelles. 23390 décès et le probable report d’une liberté de consommer nos petits plats en terrasse ; cela devient douloureux. La plupart d’entre-nous ont connu des périodes difficiles avec les guerres, les privations, la guerre froide, les crises économiques, la fin de l’ère sidérurgique et charbonnière, les espoirs de renouveau envolés et l’effondrement des piliers économiques de nos années actives.
Bien entendu, ON SAVAIT TOUS que l’UNION MINIERE était l’action la plus sûre, que CATERPILLAR allait créer de l’emploi pour nos futurs petit-enfants, que la SOCIETE GENERALE DE Belgique, resterait un Etat dans l’Etat et que les voitures rouleraient de plus en plus vite partout dans les villes et QUE nous irions tous prendre du repos aux Baléares. La paix était revenue ; adieu le service militaire et la discipline. Bienvenue aux hippies et au rock and roll. Bien entendu, dans ma jeunesse, j’avais collectionné les images du futur insérées dans les bâtons du chocolat L’AIGLON et je rêvais comme les jeunes d’aujourd’hui aux mille possibilités de loisirs et facilités apportées par l’avancée implacable de la technologie. Nous étions dans les premiers à posséder les cartes de banque, à fréquenter les grandes surfaces et à prendre l’avion. Nous avions découvert l’Eden et refusions d’écouter les « vieux et leur temps ». Bref, nous avons vécu, mais notre ciel s’est assombri, lorsque dans notre entourage, on s’est aperçu de la perte d’emploi provoquée par ces révolutions continues dans le progrès. Des amis ont perdu leur emploi aux ACEC , aux FORGES DE GILLY, aux LAMINOIRS du RUAU, on a rasé le BON MARCHE, les Hauts-Fourneaux et les fumées ne font plus partie de la toile de PAULUS et les péniches sont devenues rares sur la Sambre. On achetait « en gros » les denrées alimentaires en faisant fi des emballages et la salle des guichets bancaires était toujours bien remplie.
D’autres fleurons ont bien changé. La société financière du groupe Böel était un fleuron dans les holdings belges. Il vient de faire un retour fantastique en quasi doublant depuis le début de la pandémie. Mais combien d’entrevous savent que SOFINA, qui gère 10 milliards d’euros, est investie massivement en Inde. Elle possède des parts de capital dans CRED (payement par cartes de crédit), dans la plateforme d’apprentissage indienne BYJU’S, dans J.F.HILLEBRAND, le transport mondial du vin et même dans VINTED, le marché communautaire en ligne.
Bref, oublions le temps passé, les sociétés se métamorphosent mais la jeunesse actuelle n’a pas été éduquée comme nous ; elle a été tout simplement choyée. De ce fait, tout sacrifice est devenu intolérable au nom de la liberté et des droits de l’homme. Alors, le Monde semble se diviser et plus personne ne comprend vraiment ce qui se passe. Les américains ne veulent plus du vaccin Astra Zeneca et proposent même de le remettre aux pays pauvres. Cela crée bien entendu des craintes, des angoisses et une incompréhension totale !!!
D’autre part, quand les syndicats disaient de passer à l’action, ce n’était pas à la copropriété d’une usine qu’ils pensaient ; mais au blocage des entreprises pour obtenir ce qu’ils croyaient leur revenir. Pourtant, certains mordus commencent maintenant à penser à l’action autrement ; l’action serait une part d’entreprise, donc une sauvegarde de leurs économies.
Maintenant qu’une partie de notre monde veut vivre comme avant la pandémie et veut conserver les biens acquis, les Etats n’auront d’autres solutions que de distribuer de l’argent sans respecter les bases essentielles de nos anciens responsables. L’inflation va arriver et sans tarder car la politique économique actuelle vise à injecter massivement de l’argent dans l’économie afin de la doper artificiellement. Cela s’appelle la réflation. Cette arrivée d’argent va se faire via un accès simplifié aux crédits bancaires, la création monétaire avec la planche à billets en accélération et la baisse des taxes et impôts, oui, oui, mais dans un premier temps. Cette politique économique est très coûteuse pour les Etats et il faudra payer. Le président BIDEN va essayer d’augmenter les impôts des grosses multinationales et ces dernières vont être mises à contribution par une entente probable entre tous les pays ou elles opèrent quasi gratuitement. Cela réussira probablement aux USA mais en Europe, l’union ne fait pas encore la force.
Les investisseurs commencent à comprendre aussi que les actions représentent une sécurité certaine devant la guerre des monnaies qui va commencer à s’intensifier. La Chine rêve de se débarrasser du carcan du dollar afin de dominer le monde commercial. L’Angleterre veut sa cryptomonnaie comme la Chine et le Monde va être « chamboulé ».
La réflation va accélérer l’inflation et provoquer un rebond de la croissance économique. Ce changement déjà perceptible se matérialise par une hausse des rendements obligataires. Cela désole les porteurs d’obligations qui voient les cours s’effriter. Par contre, les investisseurs travaillent de plus en plus sur les marchés boursiers.
Les actions de valeur (sous-évaluées par rapport à leurs fondamentaux) et les actions cycliques (plus sensibles à l’évolution conjoncturelle) ont la vedette tandis que la prise de bénéfices a lieu sur les actions de croissance surtout dans le secteur technologique qui évolue encore dans le très haut du ciel boursier. Les spécialistes renforcent la pondération de leurs actifs dans les secteurs de l’énergie, des matériaux de construction et de la finance et commencent à se défaire des technologies de l’information et des soins de santé.
Maintenant, jetons un coup d’œil sur les valeurs recherchées à Bruxelles :
Voilà, bonne lecture et bon investissement.
Roger LECUT
Gradué en Sciences Bancaires et Boursières
Professeur de Cyclologie Boursière