Le petit mot boursier de Roger Lecut (12 février 2023)

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Roger Lecut
Ecrit par Roger Lecut

Article rédigé par un spécialiste de la bourse

Chers investisseurs,

Il y a de bonnes nouvelles et aussi des mauvaises. Le virus Corona semble faire de moins en moins de victimes. Nous en sommes à 4.700.949 contaminations et 33.616 décès en Belgique. Depuis tout un temps, vous recevez ce petit mot qui remplace mes exposés à la salle boursière de Charleroi. Toutefois, ceux qui cotisaient à la salle ne recevront probablement plus celui-ci car la firme qui donne les cours de milliers d’actions me réclame les factures impayées par la salle depuis le décès du trésorier. Plus rien n’a été payé depuis 2019. Je ne comprends pas ce fait, d’autant plus que la salle a même remboursé des cotisations car l’encaisse devenait trop important. Je regrette vraiment cela et je demande aux lecteurs de la salle boursière d’intervenir auprès du président afin qu’il revoie sa position. Je ne suis qu’un particulier, passionné de son ancien métier, qui veut simplement rendre service à beaucoup de personnes et certainement pas, celui qui se verra obligé de payer les frais de chargement des cotations boursières. J’étais assez emballé la semaine dernière avec l’évolution boursière des principales valeurs au-dessus de leurs moyennes test ; toutefois, le vent froid commence à ralentir l’élan des acheteurs et cela freine les indicateurs habituels. Nous ne sommes plus que 39 % de bullish contre 61 % de bearish. Les actions en déclin surpassent à nouveau celles qui avancent. Le frein à la hausse commence à s’installer.

Voyons par exemple l’indicateur de pourcentage haussier ; il est devenu moins haussier ; disons même baissier.

En comparant le principal indice boursier américain à l’indicateur de pourcentage haussier, force est de constater que chacun des sommets de moins en moins hauts viennent buter sur la résistance des OXO dans la fourchette 70-80 de l’indicateur Pourcentage haussier. Nous avons eu aussi une pression très forte à chaque mouvement baissier mais chaque fois, nous sommes remontés à la fourchette 30-40. Dernièrement, l’indice de pourcentage haussier a dépassé le niveau clé de 70 et je me disais que le mouvement haussier était finalement bien installé. Hélas, malgré un baiser plaisant, nous repassons sous le niveau 70 à l’indicateur de pourcentage haussier et nous ne pourrions probablement plus avoir assez de force pour casser la tendance baissière du moment. Alors, dans ce cas, nous pourrions nous en remettre à un oscillateur bien connu, celui de Mc CLELLAN. Il est réputé anticiper les baisses.

De plus, il est facile à comprendre. La Bourse est considérée haussière lorsque l’oscillateur McClellan évolue au-dessus de zéro. Hélas, il devient baissier lorsqu’il évolue sous ce seuil fatidique. Nous sommes au niveau – 43,38 ; c’est mauvais pour le court terme qui devrait devenir une tendance baissière passagère. Alors, un verre de réconfortant ?

La volatilité du marché teste aussi l’énervement et les angoisses ou les excès d’enthousiasme des investisseurs. Elle était relativement faible en ce début d’année mais elle se ravive soudainement. Le marché prend peur. En effet, les investisseurs se préparent à des données clés sur l’inflation qui seront publiées cette semaine et cela pourrait aggraver la déroute du marché obligataire. Aux USA, les prix à la consommation de janvier devraient s’accélérer pour la première fois en trois mois. C’est curieux car le taux d’inflation annuel continue de baisser, selon un rapport officiel.

Le VIX est repassé au-dessus du niveau 20, ce qui pourrait être le début d’un nouveau retour à des mouvements de volatilité plus élevé.

Il faudra se dire que devant la nervosité et la panique des investisseurs, le marché deviendra vendeur au coup par coup. Cela démontrera une fois de plus que l’incertitude des investisseurs est revenue. Il faut bien se dire que les investisseurs achètent des actions pendant une phase de marché haussier. Bien entendu, il y a eu des excès lors de ces périodes bénies et les spécialistes les ont appelés : exubérance irrationnelle.

Il faudrait cependant que les actions montent à nouveau avec une volatilité réduite pour retrouver la sérénité d’un marché haussier. D’autre part, si la bourse corrige les 15 prochains jours, ce sera peut être un point d’achats à bon marché avant le prochain trend haussier. Si l’angoisse s’installe, ce sera alors plus douloureux à supporter et il faudra mieux s’abstenir d’entrer dans les marchés.

Voyons quelques graphiques des indices boursiers :

En espérant que ce ne soit pas ma dernière missive.

Bon Dimanche Roger LECUT Gradué en Sciences Bancaires et Boursières.

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