Chers investisseurs,
La douche froide de septembre plombe bien des initiatives. Le Corona continue sa progression avec 32.625 décès et 4.511.590 contaminés. La Bourse subit de plein fouet les assauts de l’inflation qui selon les spécialistes pourraient diminuer en puissance fin 2023. Ce n’est qu’une hypothèse et en attendant, bonjour les dégâts. En effet, l’inflation américaine agit comme un épouvantail sur les marchés et en Belgique, par exemple, les valeurs immobilières se sont écrasées tout comme les technologiques et les biotechs à New York.
A cela s’ajoutent les effets de la guerre en Ukraine et le climat qui devient menaçant. Au point de vue moral des investisseurs, seuls 24 % de ceux-ci voient encore des possibilités de hausse. Lutter contre 9,94 % d’inflation en Belgique devient impossible, c’est le plus haut taux depuis 1976. Faites vos courses et vous verrez l’addition : hausse de la viande de 10 %, du pain et du poisson, de près de 13 % comme le lait. L’huile remporte la palme de la douleur avec plus de 21 % en 2022. Devant tant d’anxiété, les brokers commencent à douter et les objectifs médians sont revus à la baisse.
En juin 2022, 76,5 % des brokers voyaient SOLVAY atteindre 119 €, en juillet, l’espoir descendait à 117€ et en août à 108,71€.
En juin, les 66 % de brokers estimaient le cours de SOFINA à 326 € et en août à 252 €.
En juin, 87 % des brokers voyaient la valeur ARGEN-X atteindre 356€ et évoluer à 365€ en juillet et à 407€ en août.
Une valeur comme AGEAS avait, en juin, une probabilité de hausse à 50, en juillet et en août également. La valeur se dirige vers une activité de réassurance.
En juin, la société UCB particulièrement malmenée était vue par 62 % des brokers à 114 euros. En juillet à 108 et en août à 102€.
En juin et en juillet, la minière UMICORE était vue par 15 % des brokers à 38€, en août à 36€.
En juin, l’action COLRUYT avait une perspective de hausse à 36 euros, en juillet et en août à 29 euros avec un pourcentage de 11 % des brokers.
L’Euro a faiblit mais la BCE devait choisir entre l’inflation ou la récession. Les gens dans la rue, ce n’est guère plaisant et pour l’instant, l’inflation semble être retenue ; il est vrai que les régions sont quasi en faillite et que rembourser avec des ronds de carottes est plus intéressant pour les dirigeants. La meilleure approche de la bourse, c’est depuis des décennies, non pas de battre le marché, mais de le suivre à long terme en étant assez diversifié. Le dollar américain a retrouvé une puissance importante par rapport notamment à l’Euro. Cela implique que les américains continuent à vivre bien et que les sociétés européennes qui publient leurs résultats en dollars ou qui possèdent de gros actifs aux USA deviennent des sociétés privilégiées. Prenons le cas de notre DELHAIZE devenue AHOLD-DELHAIZE, ses résultats sont encourageants par rapport à COLRUYT
Cette hausse du $ a aussi un revers pour les sociétés américaines qui exportent ou réalisent leur chiffre d’affaires en dehors des USA. Voici le tableau des secteurs gagnants de ces derniers temps.
Voici les secteurs rouges de la fin de semaine.
Pour voir le potentiel de risques de certaines actions, j’ai regardé sur le NASDAQ (valeurs à risques américaines) des valeurs particulièrement recherchées il y a une semaine et voici leur évolution en fin de semaine. La société ACADIA a un degré de cherté de 27,68 ; c’est encore dans les normes pour une société de santé.
ADDUS a un PER de 33,46 MAIS fait déjà du bénéfice.
ALLIANCE dans le secteur énergie a un PER de 10 mais c’est de l’énergie fossile.
AMBAC est recherchée mais a un degré de cherté de 138 ; c’est élevé.
La plus connue APPLE a un PER de 25 mais évolue sous ses moyennes.
Le logiciel ASPEN a un degré de cherté de 216 ; ce n’est pas donné mais la valeur continue de progresser.
Je choisirais cette dernière valeur spécialisée dans les instruments scientifiques et techniques. Son degré de cherté est de 25 et elle semble entrer dans une ère bénéficiaire.
Voilà un peu de chaleur dans cette journée considérée comme la sortie des averses tant attendues mais combien rafraîchissantes, voire glaciales.
Bonne lecture Roger LECUT Gradué en Sciences Bancaires et Boursières.