Le petit mot boursier de Roger Lecut (20 novembre 2021)

Chers investisseurs, bonjour.

La situation reste tendue. Difficile d’écouter les médias, les mesures prises contre la Covid ne rassurent pas grand monde. De plus, notre pays voit le nombre de contaminés augmenter à une vitesse anormale. Nous en sommes à 1.559.998 et les décès s’élèvent à 26.526. Notre Gouvernement tressaille et le ton monte dans les hémicycles.

L’inflation s’impose et déjà les grandes firmes annoncent toutes en chœur de grosses augmentations pour la fin d’année. Les marchés se cherchent de nouveaux débouchés. Tout est trop élevé et les corrections s’ensuivent. On s’enflamme pour un rien mais on abat aussi les meilleurs espoirs parfois insensés.

Mais ce n’est pas tout. Nous devons nous plier à certaines décisions pour protéger le climat. C’est un bien, mais interdire le charbon en Belgique et l’autoriser en Chine n’a aucun sens.

Nos représentants élus démocratiquement ont rejeté l’énergie nucléaire mais déjà, elle retrouve des soutiens car c’est un moyen bien utile pour aider à la transition vers le zéro carbone. De plus, et pauvre de nous, nous avions une spécialité bien ancrée et nous étions très compétents dans le domaine. Comme pour le verre, l’acier et la faïence, les principaux constructeurs ne restent plus en Occident, ils partent en Chine…Nous vendons notre savoir mais que ferons-nous bientôt ?

Quand on parle nucléaire, il faut oser l’évoquer publiquement car cette énergie est devenue taboue. C’est un débat qui polarise notre Occident depuis un demi-siècle. Les allemands n’en veulent plus, les français gardent la leur et nous, nous voulons qu’elle disparaisse de nos paysages. Pourtant, ce serait la seule solution envisageable (et publiquement acceptée) pour nous accompagner dans la transition énergétique.

Nous devrons consommer plus d’électricité d’ici 2050. Pour cela, il faudra développer de plus en plus les énergies renouvelables, notamment l’éolien terrestre et en mer. Mais déjà, de vives oppositions se font entendre du côté des riverains pour des questions esthétique et de bruit. Des vrais écolos agitent l’impact potentiel sur les animaux, les oiseaux migrateurs et les pécheurs s’agitent pour sauver la faune marine. Bref, difficile d’avoir un accord unanime. Le nucléaire pourrait revenir en force.

Nous l’avons entendu, même la COP 26 n’a pu faire l’impasse sur le sujet. Elle provoqua même la publication d’un manifeste d’un regroupement de 100 associations scientifiques pour prouver, chiffres de l’agence internationale de l’énergie (AIE) à l’appui, que l’utilisation du nucléaire devra au moins doubler d’ici 2050 pour répondre à nos besoins. Cette manière de produire de l’électricité reste la seule pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre tout en maintenant nos capacités de production d’électricité.

Nous avons oublié que des recherches se poursuivent et qu’un réacteur de dernière génération a maintenant la puissance de plus de 500 éoliennes de 100 m de diamètre, ou plus de cinq millions de mètres carrés de panneaux solaires. De plus, les réacteurs nucléaires fonctionnent de jour comme de nuit et ne dépendent quasiment pas des conditions météorologiques.

Or, les pays occidentaux devront respecter la neutralité carbone en 2050 ou avant. Nous devrons donc migrer rapidement vers des sources propres et basculer nos transports, notre chauffage et nos industries vers l’électricité qui ne représente actuellement que 20% de la consommation d’énergie mondiale.

Ce n’est pas sorcier, il faudra augmenter les capacités de production dans un très court terme et ce ne seront, ni les éoliennes, ni les panneaux solaires, ni les barrages, qui permettront de le faire dans le temps imparti.

Ce que les politiques ne nous disent pas, c’est que le nucléaire représente encore les trois quarts de la production d’électricité en France et que bizarrement, la production mondiale d’énergie nucléaire a paradoxalement rebondi depuis 2012.

Aux Etats-Unis, la nouvelle administration Biden table sur un recours simultané au solaire, à l’éolien et au nucléaire pour remplacer les centrales électriques qui brûlent actuellement du charbon et du gaz.

La Chine consomme 32% de l’énergie utilisée sur la planète et sa décision est de s’appuyer résolument sur le nucléaire. Son parc nucléaire a été multiplié en puissance par 25 et ce ne serait qu’un début. Le monde de demain sera malgré toutes les polémiques, au moins en partie nucléaire.

Les marchés le pressentent déjà et ce nouveau cycle représentera une formidable opportunité de gains…l’uranium va battre des records.

En Belgique, quelques valeurs se dégagent de cette journée brumeuse.

Bonne lecture
Roger LECUT
Gradué en sciences bancaires et boursières

Roger Lecut

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