CHERS INVESTISSEURS,
Nous sommes entrés dans la période annuelle ou certains prennent leurs beaux bénéfices au détriment des autres qui achètent sans connaître le dicton : « sell in may and go away » (en mai, vends et prends du bon temps).
Il est vrai que les 24.809 décès provoqués par le virus continuent d’impressionner et que certains investisseurs préfèrent se distancier de toutes les craintes citées à coup de manchette dans les journaux.
Ces deux indices montrent une certaine méfiance vis-à-vis des marchés et surtout des cryptomonnaies.
Dans le chart, le sommet arrondi formé au cours des derniers mois ressemble à un sommet majeur et les nouvelles ne sont guère rassurantes. Fox Business signale que « les entreprises qui reçoivent des crypto-actifs avec une juste valeur marchande de plus de 10.000 $ » devront être déclarés ». Cela semble sous-entendre qu’une plus grande régulation des cryptomonnaies est en cours, et cela ne sera pas favorable à ce que les cours de celles-ci se déplacent plus haut.
Les investisseurs institutionnels semblent s’éloigner du bitcoin et revenir à l’or traditionnel. Les pertes du Bitcoin étaient également amplifiées par l’utilisation de l’effet de levier qui forçait les appels de marge sur certaines plateformes de crypto-trading. Réservé à ceux qui peuvent perdre leur mise car hautement spéculatif.
Les trois indices américains s’installent dans une tendance latérale et 54 % des investisseurs sont encore « bullish ».
Cyclologiquement, le marché boursier baisse entre les mois de mai et d’octobre. C’est un fait prouvé si l’on prend en compte les 30 à 100 dernières années de données des marchés boursiers américains. Bien entendu, dans toute règle, il y a des exceptions et chaque année, on essaie de prouver le contraire. On trouve en effet pas mal d’années ou le marché boursier est monté pendant la période de mai à octobre.
Tout est relatif, il faut tout simplement être prudent pendant cette période « incertaine » surtout après la hausse que nous vivons depuis plusieurs mois. Ce que certains analystes ont surnommé la plus grande peur de l’inflation depuis 40 ans semble arrivé. De suite, il faut regarder ce qui s’est passé cyclologiquement pendant une phase haussière de l’inflation.
Certaines des constatations sont intuitives : les actions des entreprises plus étroitement liées au cycle économique et les mieux adaptées à la transmission des hausses de prix et à la préservation de leurs marges, peuvent prospérer pendant les périodes de hausse de l’inflation.
Les entreprises plus sensibles aux taux d’intérêt (qui sont poussés à la hausse à mesure que les anticipations d’inflation s’intensifient) sont considérées comme plus susceptibles de souffrir, du moins par rapport à leurs homologues plus cycliques. Comme je ne cesse de le répéter, dans l’ensemble, les actions sont un « actif réel », ce qui signifie qu’elles devraient augmenter à mesure que l’inflation s’élève. Bien entendu, la performance peut dépendre du contexte économique qui se créee autour de la hausse des prix.
Alors, en mai, ma valeur de référence le montre clairement, rien d’emballant à attendre de juin jusqu’octobre et envol de début novembre à fin avril.
On a bien une saisonnalité en bourse. Majoritairement un portefeuille fera donc de la performance de Janvier à avril puis d’octobre à décembre. Par contre le reste du temps entre mai et septembre, la hausse est moins sensible, voir la baisse l’emporte comme avec le krach d’octobre 1987 par exemple.
Le plus facile, c’est de ne pas suivre ce dicton que les jeunes investisseurs disent désuet. Du coup si on investit toute l’année, on obtient une performance nettement moins rayonnante. Ce qui tendrait à prouver qui si on investissait que dans les six mois de l’année prônés par le dicton et qu’on restait hors marché les six autres mois, on s’en tirerait avec un meilleur résultat. Mais faut-il vendre et racheter ? Quid des frais à chaque manœuvre ? Cyclologiquement, les volumes de valeurs traitées sont décevants durant les mois d’été à cause de l’absence des professionnels sur les marchés. Ce dicton a déjà été examiné et réexaminé à de nombreuses reprises par les nouveaux boursiers, mais force est de constater qu’il s’avère exact que les bourses affichent les meilleurs rendements en moyenne d’octobre à avril. Ce qui est vrai également, c’est que le mois de septembre est le plus mauvais mois de l’année. C’est pourquoi, le meilleur moment pour prendre position est après la baisse de septembre. Vous me direz que les rendements et les évolutions du passé n’offrent aucune garantie pour l’avenir ; c’est vrai aussi mais si vous investissez dans des valeurs connues et non spéculatives, vous ne courez quasi aucun risque-disons que c’est un risque calculé et réfléchi.
Le cours de bourse représente l’actualisation des dividendes futurs. Dès le mois de mai, les résultats des sociétés commencent à être publiés et dans le doute avant parution, les gros investisseurs se délaissent d’une partie de leurs actifs. Mais la base de leur portefeuille n’est guère spéculative et repose sur de solides références boursières comme la valeur comptable de l’entreprise. Cette valeur comptable (capitaux propres) représente les investissements dans l’immobilier, les stocks et les licences. Il faut aussi s’assurer que la société n’est pas trop endettée et là, il faut faire confiance aux analystes car toute société n’est pas bonne à prendre sur base de ce critère comptable.
Toutefois, si votre recherche est spéculative comme les valeurs du Nasdaq, les biotechnologiques, les forages pétroliers, les terres rares, les cryptomonnaies, les mines au Canada, vous pouvez faire de superbes gains à condition de vendre à temps et de comprendre le mécanisme des traders. La cupidité ne doit pas vous dominer mais les appâts ne manquent pas dans la littérature boursière, surtout sur Internet. On dit souvent que si votre coiffeur vous parle d’une valeur, c’est que le moment de la vendre est arrivé. Voici les valeurs attractives en ce moment sur le marché belge.
Bien à vous
Roger LECUT
Gradué en Sciences Bancaires et Boursières