Le petit mot boursier de Roger Lecut (23 novembre 2024)

Chers investisseurs,

Les grands « guerriers » commencent à s’agiter tandis que le nombre de victimes augmente principalement chez les civils. En Bourse, le Monde est devenu indécis . La fin d’année est proche et en général, la tendance des cinq premiers jours de l’année nouvelle détermine l’orientation nouvelle de l’année. Les résultats financiers des entreprises publiés ce dernier trimestre semblent ternir les espoirs de croissance pour 2025. De suite, les investisseurs deviennent avides de gains faciles et les médias les rabattent sur des produits encore plus risqués en leur faisant miroiter des possibilités de s’enrichir comme avec les bitcoins. Il est évident que les firmes de traders ne ratent pas ‘occasion de les conseiller pour s’enrichir aux dépens des « naïfs » qui s’engagent alors avec voracité sur des investissements dont ils ne connaissent bien souvent pas le fonctionnement et les risques réels. J’ai connu en son temps, l’envol de Lernout & Hauspie, j’ai acheté et bien gagné. Pourquoi ? J’ai vendu lorsque l’idée d’acheter est entrée dans le grand public, j’ai vendu et très bien fait. Un dicton des anciens disait que lorsque le coiffeur vous parle d’un investissement, c’est qu’il est grand temps de le vendre. Soit, on peut se tromper mais franchement, ce n’est pas parce que une personne pense pouvoir diriger le Monde, qu’elle a le pouvoir de tout transformer et de brûler vos économies en très peu de temps.

Il est tout aussi intéressant de regarder l’évolution de l’or qui reste la valeur refuge surtout quand les taux commencent à baisser et que les obligations sont devenues des instruments peu rentables. n’oublions pas qu’une obligation, c’est la dette d’un autre cotée en Bourse. Tout est fonction de la capacité à rembourser à l’échéance de celui qui lance l’opération.

Alors, comment va la Bourse ? Le soufflet est retombé. Les odeurs de poudre à canon commencent à ramper jusqu’à nous. Les avertis commencent à hésiter et s’il est conseillé de posséder le moins de liquide possible, il est tout aussi hasardeux de croire que 2025 sera aussi bien que 2024. Nous avons déjà connu cette phase avec les années 2001 et 2002. Cette dernière avait douloureusement débuté l’année.

Alors que penser de cela ? Devons-nous paniquer, tout vendre ? Certainement pas.

Retenons simplement que la fin d’année reste cyclologiquement propice à une hausse. Nous devons regarder tout aussi cyclologiquement que font les secteurs les plus attrayants depuis belle lurette. N’oublions pas que ce sont ces groupes sectoriels qui font hausser ou baisser les marchés. Les avertis savent que les traders baissiers arrêtent leurs manoeuvres en fin d’année et que c’est le moment de racheter à bon compte certains leaders qui parfois déçus dans les attentes bénéficiaires.

Il y a moyen de le faire pour un investisseur ordinaire en recherchant par exemple parmi la douzaine de secteurs qui affichent de merveilleuses plus-values depuis la crise bancaire des 2008 et même la crise des technos d’après l’an 2000.. Elles composent l’indice phare américain du Dow Jones et cet indice s’éclate de même dans les secteurs sousjacents.

Vous serez surpris en apprenant que si l’indice du SP-500 a progressé de plus de 250 % depuis l’an 2000, certains secteurs le composant le laissent quasi sur place avec des hausses invraisemblables.

Je vous livre ces secteurs dans un ordre décroissant et vous verrez déjà s’ils collent encore à la réalité actuellement.

Depuis l’an 2000, le secteur des SEMI-CONDUCTEURS a grimpé de près de 1500 % mais vous remarquez qu’un sommet a été atteint en 2022 et la correction a suivi. De nouveaux, nous sommes à un sommet et au lieu de le percer, nous risquons bien une phase corrective.

Regardez bien les autres secteurs : voici celui des computers qui a progressé de près de 1020 % depuis le début de ce siècle et celui des sofware qui a grimpé de près de 780 % sur la même période.

Prenons maintenant la finance qui affiche un score de près de 710 % et celui des valeurs Internet qui affiche la performance de près de 700 %

Passons maintenant aux détaillants en commerce de gros avec un record de plus de 650 % et au secteur automobile avec environ 480 % de hausse.

Voyons cet continuation des hausses dans le secteur des constructions (+460 %) et celui des assurances (+ 430 %)

N’oublions pas la hausse du secteur Bricolage avec plus de 430 % de hausse et celui de l’évolution des hôtels avec près de 420 %

Le crédit à la consommation est toujours d’actualité et performe avec plus de 410 %

Ce que je vous montre, c’est simplement une photographie du vécu de la bourse depuis l’an 2000 et la correction qui pourrait se reproduire. C’est à vous de voir le risque encourru tout en sachant que le soleil reviendra toujours.

Ce qui est remarquable, c’est le constat quasi symétrique des hausses et des baisses. Des sommets de plus en plus haut jusque la cassure et des baisses de plus en plus basses jusqu’à la reprise. Je m’attends donc à un début janvier difficile mais pas à une correction dramatique. N’oublions pas que si des personnes vendent en panique les logiciels  » désormais intelligents » vont inciter les investisseurs à réagir au bon moment.

Alors, je fais confiance aux susdits secteurs qui ne cessent de grimper depuis l’an 2000. J’ai connu l’indice Dow Jones dans les 800 points et le voilà à 43.408,47 points

Chaque valeur a une vie différente et il faut en profiter lorsqu’elle est sur le bon chemin de la hausse. Un trend haussier est le meilleur soutien de votre moral mais des baisses contrôlées devraient vous inciter à moyenner ou a entrer à bon prix dans le marché.

Bonne réflexion Roger LECUT GRADUE EN SCIENCES BANCAIRES ET BOURSIERES

Roger Lecut

Je propose un cours en ligne sur la cyclologie boursière accessible gratuitement. Des analyses boursières régulières des actions et indices boursiers. Gazette de l'investisseur avisé : Chaque mois et ceci depuis l'année 2003, je vous propose une gazette boursière pour investir en bourse. Dans cette gazette je présente et commente des graphiques boursiers de valeurs françaises et internationales. J'analyse aussi les indices internationaux (Cac 40, Nasdaq, Dow Jones, ...) en me basant essentiellement sur les graphiques et les cycles économiques et boursiers. J'étudie aussi les fondamentaux des sociétés et je prends aussi en compte le contexte économique actuel (santé des différents secteurs d'activité, conflits militaires, devises, stocks des matières premières, économie globale, ...). Bonne lecture à tous. Roger LECUT Professeur de Cyclologie boursière Ancien Administrateur et ancien Vice-Président d'INVESTA

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