Chers investisseurs,
Le temps est à la réflexion. La Covid a tué 32.179 personnes en Belgique et a contaminé 4.398.161 personnes résidant chez nous et ce ne serait pas fini. Pas facile de trouver des articles qui rassurent surtout en bourse et pourtant, dans ma jeunesse, il suffisait d’interroger la moyenne à 50 jours pour continuer à vivre en paix et au besoin, acheter ou renforcer ses positions.
Les moyennes mobiles ont toujours le même rôle à jouer et si des spécialistes ont trouvé et trouvent encore de nouvelles méthodes, les anciennes ne sont surtout pas à dédaigner. Une de mes premières règles était de ne pas acheter lorsque la valeur évoluait sous la moyenne à 50 jours ; toutefois, lorsqu’il y avait des signes de tentative de percée à la hausse, cela devenait un pré-signal d’achat, confirmé par la percée de cette ligne magique des 50 jours.
Cette ligne est en effet un niveau clé, un consensus de prix logique. Elle est percée à la baisse sur de mauvais résultats trimestriels ou lors d’évènements de correction massive importante. Bien entendu, il ne faut pas agir comme une machine et faire des aller-retour qui ruineraient une partie de vos gains espérés et de votre investissement.
Aux USA par exemple, le S&P 500 a dépassé la moyenne mobile de 50 jours, il y a peu de temps. Il fallait en tenir compte. Nous avions déjà eu un pré-signal avec la percée à la hausse de la moyenne pondérée à 39 jours. Nous venons de dépasser la moyenne à 50 jours exponentielle et nous pourrions espérer un retour au-dessus de la moyenne exponentielle à 250 jours. Auparavant, nous pourrions avoir une correction qui dessinerait alors une tête et épaules inversée : signe certain de retournement de marché.
Mais pourquoi se braquer sur la moyenne à 50 jours ? En fait, elle montre la tendance. 50 jours boursiers, c’est 20 % des jours d’ouverture boursière (250 jours). Cela fait aussi deux mois et demi d’une année civile. Une règle d’antan disait que lorsque le cours d’un indice ou d’une action était supérieur à son prix moyen des deux derniers mois de cotation, il fallait considérer que l’on entrait ou que l’on était dans un trend haussier.
Bien entendu, il faut désormais tenir compte du travail des traders, de la politique économique de la géopolitique et de l’humeur des dirigeants. Bref, c’est une question de laps de temps, mais en théorie, la moyenne à 50 jours reste un bon élément de soutien et de conviction.
Dans cette époque troublée, lorsque le cours boursier surpasse la moyenne mobile à 50 jours, on est à même de se dire que la situation à court terme s’améliore au point qu’elle se reflète dans les index boursiers notamment dans l’indice phare américain.
Bien entendu, lorsque cela se passe, les spécialistes vont plus loin et examine comment évoluent les actions qui composent l’indice. Sur les valeurs du Nyse, du Nasdaq et de l’Amex, combien sont déjà dans la phase ascendante ? Nous sommes à 50,3 % au dessus de la moyenne et 49,7 % en dessous. C’est quasi un retournement de tendance car, il y a à peine un mois, plus de 80 % des actions évoluaient sous la moyenne de 50 jours.
Pour acheter en toute sérénité, il faudrait que nous passions de 50,3 à 70 % de valeurs évoluant au-dessus de la moyenne à 50 jours mais un bon investisseur se doit, non seulement d’identifier les tendances, mais de suivre vraiment les tendances et avec les graphiques, il doit anticiper quand les tendances changent.
Je vous montre quelques retournements en cours à la Bourse de Bruxelles :
Si COLRUYT teste sa moyenne pondérée à 39 jours, elle doit repasser celle à 50 jours pour s’inscrire à nouveau dans les listes d’achat. Il y a malheureusement les shorteurs à l’affût et cela nuit grandement à l’image de la société. Les investisseurs devraient attendre que la valeur repasse au-dessus de la moyenne de 250 jours pour investir en sécurité soit un cours d’environ 34 euros. Objectif 36 euros.
N’oublions jamais que le monde de la finance est comme Dallas, un monde impitoyable. Cet univers nébuleux et peu scrupuleux reste le grand gagnant face à ceux qui respectent la morale.
Voyons SOFINA : Son actif net est de 302 euros ; nous avons une décote de 30 %. Une chute de 45 % en 6 mois sur base d’allégations de shorteurs. Maintenant, suite à une déclaration du CEO de SOFINA, les investisseurs commencent à revenir sur la valeur qui est sous-évaluée : objectif 326 euros.
BARCO n’hésite pas à vaincre les 3 moyennes avec une fréquentation des salles de cinéma revenue à la normale et même plus : la forte demande a poussé les ventes de Barco au dessus des niveaux d’avant la pandémie.
Comme vous l’avez lu dans les médias, la décote moyenne des valeurs belges a dépassé les 25 % mais le redressement commence.
Voici quelques valeurs qui viennent de repercer à la hausse la moyenne mobile à 50 jours.
Voilà, vous avez matière à rélexion. Je vous souhaite bonne lecture et un soleil pas trop brûlant
Roger LECUT Gradué en Sciences Bancaires et Boursières