Chers investisseurs,
Bien le bonjour.
Aux USA, le déclin boursier s’annonce ; nous évoluons sous la moyenne à 50 jours et nous nous retrouvons au niveau d’août 2021.
En bourse, il y a de plus en plus d’indicateurs techniques basés sur la mathématique des avances et des déclins et de l’évolution générale en tenant compte du poids des entreprises..
Nous sommes sur une phase de rebond probable mais, il est intéressant de se pencher sur un récent article paru dans McClellan Financial Publications. Je connais cette firme depuis des lustres et les indications de son oscillateur sont souvent à prendre en considération.
L’oscillateur McClellan est en effet, un indicateur d’ampleur du marché. Il est utilisé pour évaluer l’équilibre entre les actions en progression et en baisse. Cela revient à dire qu’il est basé sur les données Avances et déclins souvent citées dans ce petit mot. Cet indicateur peut être appliqué aux bourses, aux indices, au portefeuille d’actions ou à tout panier d’actions. Par conséquent, les croisements de l’oscillateur McClellan et de la ligne centrale zéro autour de laquelle il oscille doivent être interprétés comme suit : Lorsque l’oscillateur McClellan passe au-dessus de la ligne zéro, il nous indique que l’augmentation du nombre d’actions en progression à la Bourse de New York est suffisamment forte pour la considérer comme un signal d’un éventuel mouvement haussier sur l’indice NYSE. Au contraire, lorsque cet indicateur franchit la ligne sous zéro, cela nous indique que l’augmentation du nombre d’actions en baisse à la Bourse de New York est suffisamment forte pour la considérer comme un signal d’un éventuel mouvement baissier de l’indice NYSE. Force est de constater que les spécialistes trouvent de plus en plus de comparaison pour soutenir leur point de vue. Cette firme utilise ainsi le McClellan Summation Index qui est calculé en ajoutant l’oscillateur de McClellan de chaque jour à l’indice de sommation de la veille et est interprété comme suit : Lorsqu’il est au-dessus de zéro, il est considéré comme haussier (croissance positive) et lorsqu’il est inférieur à zéro, il est considéré comme baissier (croissance négative). Pourquoi cet indice ? Voilà un exemple : L’agrégat monétaire américain connu sous le nom de M2 ??montre une contraction continue de la masse monétaire. Il baisse en effet de 3,7 % par rapport à il y a un an. Mais, dans le même temps, le PIB nominal du deuxième trimestre 2023 est en hausse de 6,3 % par rapport au deuxième trimestre 2022. Cela signifie que la grande économie doit se débrouiller avec moins d’argent en circulation pour que tout reste bien en fonctionnement.
La masse monétaire est comme un fluide qui empêche les rouages économiques de se caler. Lorsque le flux de ce fluide diminue, l’économie peut avoir des ratés, du moins, elle ne fonctionne plus au quart de tour. Par contre, si le fluide est trop abondant, c’est aussi la cata. Par exemple, on constate que le taux d’inflation diminue à mesure que la masse monétaire diminue. On remarque aussi que les cours des actions profitent au contraire de cet afflux d’argent qui n’a pas une destination productive et son excès fait grimper les cours des actions.
Nous voyons en ce moment que la masse monétaire diminue et que les cours des actions continuent d’augmenter toutefois dans une moindre mesure. Le graphique qui vient de paraître montre que cette combinaison a fait grimper le ratio entre le niveau de l’indice S&P 500 et M2. Il serait à un niveau historiquement. On a souvenir qu’il a augmenté à la fin des années 1990 grâce à la bulle Internet et qu’il s’est ensuivi une douloureuse correction. Cela a été vérifié par la suite, un ratio aussi élevé peut conduire à des marchés baissiers.
Cette diminution de la masse monétaire américaine M2 ??n’est pas à considérer comme une nouvelle haussière pour les cours boursiers et recommande la prudence. Nous savons tous que nous sommes entrés dans une période d’instabilité aussi bien climatique qu’économique et même sociale. Alors la devise : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.
Voici quelques graphiques de notre bonne vieille bourse belge :
Bonne lecture et bonne semaine
Roger LECUT
Gradué en Sciences Bancaires et Boursières