Chers investisseurs, bien le bonjour,
Nous sommes à nouveau contraints de suivre les mesures sanitaires plus rigoureuses que le mois passé. Il est vrai que nous en sommes à 1.360.650 contaminés et à 25.994 décès.
La Bourse est mitigée avec des corrections parfois sévères et des découvertes alléchantes qui font monter les avoirs de certains vers le zénith. Les médias nous parlent enfin de l’inflation. Elle est déjà présente avec la hausse des prix dans le secteur énergie, dans le secteur agricole, dans le secteur voyages. Lorsque vous achetez un pain ou même un jouet pour enfant, il y a une différence en comparaison avec ce que vous deviez payer il y a une année.
En fait, j’ai vécu une période analogue dans la fin des années 60. A cette époque, comme beaucoup de mon entourage, j’avais acheté un immeuble et cela pesait beaucoup sur le budget familial. « Il fallait compter ses sous », disait ma grand-mère. Puis, comme par miracle, j’étais augmenté quasi chaque mois. Il y avait une inflation dont le taux n’arrêtait pas de monter. Ma mensualité se faisait de moins en moins pesante auprès de mon banquier. C’était chouette, mais les effets pervers sont vite apparus.
Si l’inflation est le taux auquel le prix des biens et des services augmente dans une économie, cela peut également signifier que c’est le taux de diminution du pouvoir d’achat. Si vous faites vos courses à la superette du coin, votre panier qui coûtait 100 euros début d’année, vous a coûté 102,86 euros le mois passé et maintenant : 104,16 euros pour les mêmes produits.
C’est pour cela, que je me suis éloigné des obligations qui ne supportent pas l’inflation. Les actions s’adaptent à cette croissance de prix tout comme les immeubles.
Mais des prix qui grimpent descendent rarement par la suite car l’inflation entraîne non seulement une augmentation des prix des matières dans la fabrication et production de biens, elle inclue une augmentation des coûts de main-d’œuvre pour fabriquer ce bien et pour extraire ou produire la matière première.
Alors, avec la crise sanitaire actuelle, certains craignent la stagflation, un taux de croissance lent et peu évolutif.
Les gouvernements et la sphère des décideurs économiques du monde entier tentent d’éviter à tout prix la stagflation qui engendre des taux élevés d’inflation et de chômage. Ce mig-mag contribue au ralentissement de l’économie d’un pays et cela peut provoquer des troubles intérieurs.
Dans certains cas, on en arrive à la déflation qui est un gain de pouvoir d’achat de la monnaie se traduisant par une baisse durable du niveau général des prix. Ce phénomène n’est pas de la désinflation qui est un ralentissement de l’inflation mais seulement une diminution trop forte du taux d’inflation.
Au lieu d’appauvrir, la déflation a l’effet inverse ; le pouvoir d’achat s’accroît, et les Etats, émetteurs de monnaie perdent une ressource importante. C’est une phase qu’ils veulent absolument éviter. Leurs endettements massifs ces dernières années signifient qu’en cas de déflation, ils leur faudra rembourser bien plus qu’avant.
Si vous voulez bien comprendre, lorsque les Etats ouvrent leur manne monétaire en octroyant des avantages hors normes à des parties de la population, il y a une dilution du pouvoir d’achat avec une augmentation soudaine de la masse monétaire. Cela crée de l’inflation et l’inflation est de cette façon, un impôt sur la détention de monnaie, au profit de l’émetteur de monnaie donc au profit de l’Etat. Bref, les comptes d’épargne ont tout intérêt à être mieux utilisé surtout avec leur rendement négatif actuel. Les actions sont un bon refuge.
Les médias ne cessent de nous parler de milliards engrangés par des sociétés en vogue et par des dirigeants qui dépensent parfois le budget annuel d’un Etat pour s’offrir un petit luxe qui épate grandement leurs fans. Ne vous affolez pas avec ces effets de manche. Des milliards, cela s’engrange assez vite dans le monde actuel. Point n’est besoin de s’envoler vers d’autres cieux. Prenons l’exemple d’une bonne compagnie d’assurances : AGEAS, en l’occurrence.
Vous lirez que dans le cadre du programme de rachat d’actions annoncé en août 2021, qu’AGEAS vient d’acheter 42.845 de ses propres actions durant la période du 18-10-2021 au 22-10-2021, à un prix moyen de 41,07 euros, soit un montant de 1,76 million d’euros. Depuis le lancement du programme de rachat d’actions de septembre 2021, AGEAS a ainsi racheté 617.380 actions pour un montant de 25.429.357 euros. C’est beaucoup mais cela ne représente que 0,32% du total des 192.931.250 actions en circulation. Si vous estimez ce petit paquet de titres, vous arrivez à un capital de 8,125 milliards d’euros. 8 MILLIARDS de capitalisation boursière pour AGEAS, ce n’est pas mal mais cela ne classe pas cette société dans le Hit Parade mondial. Toutefois, son dividende et sa saine gestion en font une bonne valeur de portefeuille. Quels sont les valeurs qui se démarquent cette semaine ?
Bonne journée et bon Week End de Toussaint
Roger LECUT
Gradué en Sciences Bancaires et Boursières