Le petit mot boursier de Roger Lecut (24 novembre 2023)

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Roger Lecut
Ecrit par Roger Lecut

Article rédigé par un spécialiste de la bourse

Chers investisseurs, bien le bonjour.

Nous arrivons dans le mois du rallye de fin d’année. C’est à la fois stressant et rassurant. Il faut que les fêtes se passent bien et alors nous sommes doués pour faire ce genre de retour. Je vous propose de faire un petit tour amusant et instructif. Nous allons offrir des cadeaux pour les fêtes et maintenant, la mode a bien changé et les envois se font par la livraison de colis. Bref, beaucoup d’entre-nous se sont précipités sur BPOST et ont reçu une petite gifle. En effet, Bien souvent, des sociétés évoluent avec des espoirs de profits supérieurs à la concurrence et si celle-ci déçoit, elle entraîne les autres dans la chute. Bien entendu, il faut que par après, que les communiqués ou des résultats plus prometteurs de la société dans laquelle, nous avons investi, fassent bonne figure. Voilà cette image en graphique :

Post NL a entraîné BPost dans sa chute car le chiffre des volumes de colis a été plus faible en ce qui la concerne et cela a vivement déçu les investisseurs autant que les analystes. Ces derniers n’augurent rien de bon avec la hausse des salaires et les pressions inflationnistes.

BPost semble être en meilleure posture, il a un grand potentiel (il a doublé en début de mois, sa capacité de tri de son centre d’Anvers avec 20.000 colis par heure) mais le point crucial en ce moment, c’est la question de savoir s’il décrochera la nouvelle concession pour la distribution des abonnements de presse. Nous devrons patienter probablement jusque la fin d’année pour avoir la décision gouvernementale.

Prenons une autre société de référence : XIOR, c’est un spécialiste belge du logement estudiantin. Il vient d’être courtisé par un investisseur important dans l’immobilier qui n’est d’autre qu’AGEAS. Les assureurs recherchent des sociétés aux flux de trésorerie stables comme l’immobilier. Cela leur permet de faire face à leurs obligations à long terme.

Mais il est vrai que certains promoteurs immobiliers comme ATENOR ont dû renflouer leurs caisses afin de traverser la crise. Au moment où j’écris ces lignes, ATENOR rebondit de plus de 10 % mais avec peu de volumes. Avec le travail à domicile, les prix des bureaux est en baisse constante. Le pouvoir d’achat des acquéreurs diminue également. Le prix des droits s’est effondré et la valeur a atteint un niveau minimum qui pourrait encore s’effriter dans le courant de l’an prochain où déjà à la reprise des cotations (nouvelles actions incluses). Mais il faudra attendre le 27 novembre pour voir si l’opération de levée des fonds a réussi. Alors, il faudra se rappeler qu’à la mi-mai, le promoteur immobilier avait perdu les trois quarts de sa valeur boursière et que la nouvelle levée de nouveaux capitaux va entraîner une énorme dilution des bénéfices et à part des familles fortunées ou les actionnaires de référence, cela ne devrait pas intéresser les humbles investisseurs que nous sommes. Si l’opération réussi, on pourra rembourser les dettes à concurrence de 51 % (espéré) mais le bilan n’en sera guère plus brillant à court terme. Toutefois, cela permettra à la société d’aller de l’avant.

Le cours va t’il continuer à se redresser? Je le répète assez souvent ;: le cours de bourse , c’est l’actualisation des dividendes futurs et on sait déjà qu’il n’y en aura pas pour l’exercice de 2023. Probablement pas en 2024 mais par après, il pourrait y avoir une résurrection du cours plus recherché. Dans ce cas présent, les actionnaires avaient tout intérêt à vendre leurs droits dès le début de la souscription.

Mon petit mot est là aussi pour vous rappeler qu’avec cette opération en capital, une pression vendeuse est à même de survenir avec la dilution importante des actions. Il faut en plus de l’analyse technique, choisir des valeurs qui correspondent à votre profil et ce genre d’investissement peut être qualifié de spéculatif.

Dans les nouvelles plus rassurantes, les investisseurs de SOFINA viennent d’apprendre que la société BYJU’S vient d’annoncer ses résultats. Le chiffre d’affaires de 429 MILLIONS D’EUROS n’est guère mirobolant, mais la rentabilité s’est améliorée et la société va étudier la vente de certains actifs (on parle de 400 millions de dollars). Sofina qui possède 5,14 % du capital participe à un groupe de travail chargé de suivre l’entreprise et de la conseiller pour sa croissance future. La société valait 50 milliards de dollars, il y a peu.

Je vous laisse regarder quelques graphiques qui indiquent une reprise logique du marché belge.

Et bien voilà un petit tour et puis s’en va….je ne l’espère pas pour le rallye actuel.

Roger LECUT

Gradué en Sciences Bancaires et Boursières.

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